7 jours de jeûne : mon expérience entre vitalité, cétose et autophagie
Il y a quelques jours, j’ai terminé un jeûne de 7 jours.
Sept jours sans manger, mais surtout sept jours d’écoute, de reconnexion et d’observation de ce que notre corps sait faire quand on lui laisse enfin la place d’agir.
En tant que naturopathe, j’aime comprendre les mécanismes du vivant. Et ce jeûne, c’était pour moi une véritable expérience d’autolyse vivante : une exploration intérieure où le corps, libéré de la digestion, devient son propre guérisseur. Pour cette première expérience j’ai préféré partir dans un centre pour être accompagné.
I. La descente alimentaire: préparer le terrain
Tout commence avant le jeûne.
La descente alimentaire est une étape clé que beaucoup négligent, et pourtant… c’est elle qui conditionne la réussite du jeûne.
Une semaine avant de commencer, j’ai allégé mon assiette chaque jour par familles d’aliments : les protéines animales en premier lieu, puis les produits laitiers, les féculents, les graisses, les céréales pour terminer deux jours avant le commencement par simplement des légumes et des fruits qui se digèrent rapidement.
J’ai aussi éliminé les produits transformés, l’alcool, le café et le sucre 7 jours avant . La difficulté a été d’arrêter directement le café.
Cette transition douce sur une semaine permet au corps d’amortir le choc métabolique et de glisser naturellement vers l’autolyse, ce processus merveilleux où il commence à puiser dans ses propres réserves.
II. Les premiers jours: l'entrée en cétose et les symptômes
Les deux premiers jours ont été les plus délicats.
Un peu de fatigue, quelques maux de tête, une sensation de faiblesse… c’est le moment où l’organisme vide ses réserves de glucose et entre peu à peu en cétose.
Puis tout change.
Quand le corps commence à fabriquer des corps cétoniques, un carburant issu des graisses, l’énergie revient, mais d’une autre nature : plus stable, plus douce, plus durable.
C’est là que j’ai ressenti une vraie clarté mentale.
Et chose surprenante : la faim disparaît. Le corps s’adapte, il se nourrit autrement.
On comprend alors que la faim n’est pas toujours un besoin, parfois juste une habitude.
III. Vitalité et mouvement: le corps sait faire
Contrairement à ce que beaucoup imaginent, le jeûne ne cloue pas au lit.
J’ai pu marcher, randonner, respirer l’air frais de la provence sans ressentir de faiblesse.
Le corps, en cétose, mobilise ses graisses comme source d’énergie, et cette transformation s’accompagne d’une étonnante vitalité.
C’est une sensation de légèreté, à la fois physique et mentale.
Comme si chaque cellule se mettait à respirer plus librement.
IV. L'autophagie: le grand netoyage intérieur
Derrière cette vitalité se cache un mécanisme fascinant : l’autophagie.
Quand le corps n’a plus d’apport extérieur, il se met à recycler ses cellules endommagées ou inutiles. C’est un véritable ménage cellulaire, un reset biologique.
La perte de poids qui accompagne le jeûne n’est donc pas un but en soi, mais une conséquence naturelle. En brûlant les graisses, le corps libère les toxines stockées dans ces tissus.
C’est ce processus d’autolyse qui donne au jeûne son effet profondément détoxifiant et régénérant.
Suite à ce jeûne mes douleurs lombaires ainsi qu’au niveau du psoas ont totalement disparu, l’inflammation a considérablement diminué.
Le jeûne, reconnu comme thérapie ailleurs
En France, le jeûne est encore souvent perçu comme marginal ou extrême.
Pourtant, en Allemagne, il est reconnu comme pratique thérapeutique.
Certaines cliniques, comme celles inspirées de la méthode Buchinger, proposent des cures encadrées remboursées par les assurances maladie.
Des séjours de 10 à 14 jours sont prescrits pour accompagner des troubles digestifs, métaboliques, articulaires ou même émotionnels.
En Suisse, le jeûne thérapeutique est également intégré dans certaines approches de santé naturelle, bien qu’il ne soit pas systématiquement remboursé par l’assurance de base.
Ces exemples montrent que le jeûne, lorsqu’il est encadré, peut être bien plus qu’une tendance : un véritable outil thérapeutique reconnu pour restaurer la santé.