Pourquoi la perte de poids est-elle si difficile ?
Enquête au cœur des mécanismes cachés…
On pense souvent que perdre du poids se résume à « manger moins et bouger plus ». Pourtant, si c’était aussi simple, tout le monde y arriverait. Dans la réalité, la perte de poids est multifactorielle : elle dépend d’hormones, de notre historique de vie, de notre microbiote, de nos émotions… Et parfois, le blocage n’a rien à voir avec la nourriture.
Dans cet article, je vous propose une enquête naturopathique : on remonte chaque piste pour comprendre pourquoi notre corps résiste parfois.
1. les hormones misent en cause
La résistance à l’insuline : le « verrou métabolique »
- Quand les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline, le sucre reste dans le sang et est stocké plus facilement sous forme de graisse.
Cela concerne souvent les personnes fatiguées, stressées, avec des fringales sucrées et un ventre gonflé.
Le cortisol : l’hormone du stress qui stocke
- Le stress chronique, mental, émotionnel ou professionnel augmente le cortisol, qui favorise le stockage dans les cellules adipeuses.
Le corps se met en mode « survie ».
Thyroïde et métabolisme lent
- Une hypothyroïdie même légère peut ralentir la dépense énergétique, fatiguer, donner froid, augmenter la rétention d’eau et rendre la perte de poids très difficile.
La leptine : l’hormone de la satiété qui se dérègle
- Produite par les cellules graisseuses, elle devrait dire au cerveau « stop, j’ai assez mangé ».
Mais quand il y a trop de graisse abdominale, cela engendre une résistance à la leptine et le cerveau pense… qu’il manque de réserves car il ne reçoit plus de signal qui dit « STOP »!
2. L'impact du microbiote
Ton microbiote agit comme une équipe d’ouvriers digestifs.
S’il est appauvri, inflammé ou colonisé par des bactéries qui aiment le sucre, tu auras :
- plus de fringales,
- moins de satiété,
- un métabolisme ralenti,
- des difficultés à métaboliser les graisses.
Certaines études montrent même que deux personnes mangeant la même chose ne brûlent pas la même quantité de calories selon leur microbiote.
3. Le sommeil, un bruleur de graisse méconnu
Un manque de sommeil peut entraîner:
- une augmentation du cortisol et donc du stockage;
- une baisse de la leptine comme vu plus haut,
- une hausse de la ghréline (hormone qui commande la faim),
- une baisse du métabolisme basal.
Une seule nuit trop courte peut augmenter la sensation de faim de 20 à 25 %.
4. Les mauvaises habitudes alimentaires
Les repas trop espacés
Le corps se met en mode « économie d’énergie » et garde sn stocke de graisses. Privilégiez les petits repas à heures fixes.
Les régimes yo-yo
Chaque régime restrictif ralentit le métabolisme et augmente la capacité du corps à stocker.
Les “calories cachées” des aliments transformés
Ils dérèglent la satiété et la glycémie et sont souvent addictifs.
Trop peu de protéines
Cela entraîne une perte de masse musculaire donc une baisse du métabolisme
Les protéines sont satiétogènes, en manquer provoquent des fringales.
Une alimentation pauvre en fibres
Les fibres ralentissent la digestion des sucres et lisse la glycémie. Elles permettent une symbiose du microbiote en nourrissant les bonnes bactéries.
5. Ton corps parle quand tes émotions débordent
Certaines personnes mangent par :
- manque affectif,
- ennui,
- surcharge mentale,
- besoin de réconfort.
Le cerveau associe la nourriture à une “sécurité immédiate”.
Cela crée un conditionnement émotionnel plus fort que la volonté.
6. Les toxines et les perturbateurs endocriniens
Pesticides, plastiques, additifs…
Certains perturbent les hormones impliquées dans la régulation du poids :
- thyroïde,
- gestion du sucre,
- stockage des graisses.
Certains perturbateurs endocriniens favorisent même la création de nouvelles cellules graisseuses (adipogenèse).
7. La génétique
Non, tout n’est pas écrit dans les gènes.
Mais certains profils :
- brûlent moins de calories au repos,
- ont plus faim après le sport,
- stockent davantage les graisses abdominales.
La bonne nouvelle : l’épigénétique permet de réécrire le terrain grâce au mode de vie.
Article sur l’épigénétique: L’épigénétique – Fanny Defossez Naturopathe
8. Le foie, le grand oublié
S’il est saturé (sucre, alcool, médicaments, graisses oxydées), il ne peut plus :
- métaboliser les graisses,
- gérer les hormones,
- nettoyer le sang.
On peut alors prendre du poids même sans manger davantage.
En conclusion : La perte de poids n’est pas une question de volonté… mais d’équilibre global
Comme toujours en naturopathie, la question n’est pas :
Comment perdre du poids ? Mais plutôt : Pourquoi le corps a-t-il besoin de garder ce poids?
Mon rôle d’enquêtrice naturopathe est donc :
🔍 d’identifier les facteurs cachés;
🔍 de rééquilibrer les systèmes;
🔍 d’accompagner sur la durée.
Si vous subissez une résistance à la perte de poids depuis plusieurs mois, une enquête appronfondie est la meilleure des méthodes pour résoudre votre problème. Je serai heureuse de pouvoir vous aider vers un mieux être durable.
